Divines et Innocentes

Divines et Innocentes

Une tentation dangereuse.

 

Un week-end sensuel et magique...

L'équilibre d'un couple de lesbiennes mâtures va être bouleversé par l'arrivée d'une splendide jeune femme hétéro, poussée par son compagnon à vivre une aventure lesbienne pour se décoincer.  L’intense attraction sexuelle naissante entre les trois femmes va les obliger à réévaluer leurs fantasmes, leurs désirs, leur avenir. Ou Cupidon va intervenir pour enflammer les cœurs et déclencher un amour passionnel entre deux des héroïnes.

A 28 ans, j'ai un copain, un enfant, un métier de fonctionnaire au Trésor Public,  une vie bien rangée.

Tout pour être heureuse.

Mais je m'ennuie terriblement malgré cela.

Vous savez ce que c'est, le train train quotidien, un boulot ennuyeux, une petite villa en lotissement, les barbecues du Week-end avec les mêmes amis, tout est cadré et réglé comme une horloge bien huilée. Mais, je l'avoue, c'est une peu de ma faute aussi... Je suis la femme la plus prudente et la plus routinière du monde. Planifiant ma vie et ma carrière avec une rigueur toute mathématique. Au même titre que ma vie sexuelle qui est un modèle d'ennui. Sans surprise et sans saveur.

Je rêve de romantisme, d'un homme qui me cajolerait et me contemplerait longuement de ses yeux et ses mains.

Mais mon homme, le seul que j'ai connu, n'est pas un modèle de douceur et de patience. Les préliminaires, c'est  pas trop son truc.

 

 

 

 

 

Pourtant, j'adore cela, c'est ce que je préfère pour tout dire...

Mais avec lui cela ne dure pas trop longtemps.

Il  veut des pratiques sexuelles irrespectueuses, dégradantes pour une femme. La sodomie, c'est son délire. Mais pas le mien.

Quand l'excitation monte, il ne me montre aucun respect. Il ne pense qu'à son plaisir sans se soucier de mes attentes...

Je souffre de cette situation, mais hors de question de me lancer dans des disputes incessantes. Je fuis les conflits. Soumise, un peu lâche... Et me disant qu'il y 'a d'autres sujets plus graves dans la vie. Le sexe, c'est vraiment pas important. Évidemment, j' y prends un peu de plaisir, je ne peux pas dire le contraire, surtout dans les positions classiques qui me semblent naturelles. 

Mais ce n'est vraiment pas dans mes priorités. Surtout qu'il me manque un truc, la magie, le grand frisson. Un déclic pour me transformer en femme volcanique. Comme si un frein m'empêchait de me lâcher totalement. Alors je subis. Docile. Sans aucune imagination ou fantaisie. Me contentant d'un ou deux orgasmes, toujours dans la retenue

Ce qui évidemment l’excède prodigieusement.

Il trouve que j'ai un corps extrêmement désirable, fait pour l'amour, le sexe, la luxure, les excès ! Un corps qui appelle les caresses et la tentation.

Me prenant en photo à l'improviste, alors que je déteste cela.

Voilà la seule photo nue qu'il a réussi à prendre de moi, avec mon accord, où j'ai bien daignée poser avec le sourire.

A mon image. Sobre et pudique. Toujours dans la retenue...

On ne se refait pas.

Alors, certains soirs, pour pimenter notre vie sexuelle dit-il, on regarde avant de faire l'amour des films X qu'il choisit, des films hétéros. Aussi nuls les uns que les autres. Sans scénario, toujours les mêmes... Qui, à son grand désespoir, ne me font aucun effet. A mourir d'ennui...

Jusqu'au jour où le miracle est venu. Brusquement, de façon inattendue, comme une bombe à retardement. Pour varier son choix de film, il a tenté un film lesbien. Là encore, pas de scénario, mais peu importe... Ce qui m'a frappée et bouleversée, c'est l'intensité des scènes entre filles. Belles, oniriques, splendides.

Avec énormément de douceur et de sensualité. Et, enfin, des préliminaires qui n'en finissaient pas...

Quelle claque ! Quel choc ! Les tempes bourdonnantes, le souffle court, j'ai senti une excitation incontrôlable s'emparer de moi, comme si un petit démon enfoui au plus profond de moi n'attendait que cette occasion là pour se manifester, s'éveiller, surgissant dans toute sa violence et ses excès.

Ma libido, alors aussi sereine qu'un long fleuve tranquille, devenait brutalement une rivière tumultueuse et impétueuse.

Mon homme s'en est vite rendu compte et le saligaud en a profité !

Je n'étais pas en état de lui refuser une fellation - ce que je fais rarement, trouvant cela dégradant - mais je n'étais pas en état de réfléchir, prise d'une hystérie sexuelle comme je n'en avais jamais connue !

On a fait l'amour comme des bêtes ! Et je ne me reconnaissais plus, comme possédée par un démon lubrique.

Un jeu qui a duré six mois, à mâter des films lesbiens une ou deux fois par semaine, car à chaque fois il voyait la différence, comme un fouet salvateur qui attisait de façon surprenante - pour ne pas dire inquiétante - mes désirs. Moi, après nos ébats torrides, je trouvais cela dérangeant, malsain - obligée de voir des filles entre elles pour me sentir terriblement émoustillée et me dévergonder enfin dans les bras de mon chéri ! - mais cela lui plaisait drôlement.

Alors, résolue à tout accepter pour être heureuse avec lui, à endurer le pire pour une femme amoureuse qui veut plaire et faire plaisir, nous avons triché avec ces petites variantes érotiques, un exutoire pour atteindre une vraie plénitude sexuelle.

Cela aurait pu durer des années, je m'en serai contentée, mais la ligne rouge a été franchie quand il a osé me suggérer de coucher réellement avec une autre femme ! Un souhait qui a été repoussé violemment. Je ne me mets rarement en colère, mais il y' a des limites !!! Quel salaud ! comment ose t-il ? Moi avec une autre femme ? Alors que je n'ai jamais rien fait d'interdit ou d'audacieux dans ma vie, toujours si sage, si raisonnable...

Pour argumenter mon refus catégorique, je tentais de lui faire peur, soulignant le danger que comportait une telle expérience. Et si j'aimais vraiment cela ? Si je devenais lesbienne et je le quittais pour une autre femme ? N'était-il pas plus prudent de ne jamais concrétiser ses fantasmes ? Autant d'arguments qui tombaient à l'eau.

Et, hélas, une résolution et fermeté qui, devant l'air dépité et malheureux de mon homme, n'ont pas tenus longtemps. Maintenant, je sais qu'il m'a manipulé, mais je suis si naïve. Il ne m'adressait plus la parole, ne me touchait plus, rentrait tard le soir en traînant avec des copines qui, elles, comme il aimait l'entendre sournoisement, étaient certainement des tigresses au lit ! Alors j'ai eu la peur de ma vie en imaginant le pire, qu'il aille voir ailleurs ce qu'il n'avait pas à la maison !

Et, idiote que je suis, j'ai accepté.

En posant toutefois mes conditions. Que cela se passe en douceur, un acte réfléchi et longuement planifié. Et surtout pas avec une inconnue, par peur de tomber sur une cinglée ou une perverse ! De la douceur, du romantisme, voilà ce qu'il me fallait pour que j'accepte peut être à franchir le pas... Et oui, on ne se refait pas ! Toujours la peur du risque, de l'inconnu. Je lui ai alors suggéré une collègue de boulot, Christine, en qui j'ai confiance car cela fait trois ans que je la connais, une fille bien dans sa tête et son corps malgré son homosexualité qu'elle assume avec insolence. Aussi insouciante et fantasque que je suis coincée et conventionnelle. De vingt ans mon aînée, mais cela ne me dérangeait pas, car je lui trouvais un charme fou, cette assurance qui me manque, ce grain de folie, et un sex-appeal déroutant, la cinquantaine plantureuse et resplendissante.

Seul bémol, elle est en couple. Avec Lydie, que j'ai aperçu une seule fois sur une photo que Christine a malencontreusement fait tomber de son sac en cherchant de la monnaie devant le distributeur de boisson.

Moins belle, plus froide, plus sévère, dans une tenue malgré tout sexy et provocante qui dénotait le contraire. Mais il m'était alors difficile de porter le moindre jugement sur une simple photo.

En tout cas, ce fut la peur au ventre, avec un trac comme j'en avais jamais connu, que je réussis à balbutier quelques phrases pour lui expliquer mon problème - enfin, notre problème, à mon homme et moi - qui rongeait notre couple depuis quelques mois. A ma grande surprise, elle se montra compréhensive et avenante, presque maternelle, et moralisatrice aussi, m'expliquant que je ne devais le faire que si j'en avais réellement envie, et non par obligation pour céder aux caprices de mon chéri. A cette question, je ne su que répondre. En avais-je réellement envie ? N'était-ce qu'un simple fantasme ? Ou ma vraie nature qui s'éveillait mais se refusait de l'admettre ? C'était trop confus pour en tirer la moindre conclusion et, devant mon hésitation et, surtout, ma grande nervosité, elle me proposa d'attendre, d'échanger nos adresses email, de flirter un peu par internet, une séduction virtuelle qui me donnerait envie ou pas d'aller plus loin.

Et Lydie alors ? A cette interrogation, elle éclata de rire, m'avouant avec humour que ma proposition tombait à pic, au moment même où toutes les deux envisageaient une aventure chacune de leur côté, dans la confiance et le dialogue, pour rompre la monotonie de leur couple, après dix huit ans de vie commune, et pimenter leur vie sexuelle. Autant dire qu'elle était aussi exubérante qu'excitée, prenant mon offre comme un signe du destin qui abondait dans le bon sens.

C'est ainsi qu'il se passa encore deux semaines où j'échangeai régulièrement des messages par email avec mon "amante" virtuelle, d'abord des propos polis et prudents, puis nous nous enflammions enfin dans des discussions plus osées et coquines, nous engageant sur un terrain de plus en plus dangereux. Là, elle me vantait les bienfaits d'une aventure homosexuelle, une expérience unique, où certaines femmes se libéraient et s'épanouissaient dans un échange sensuel des plus enrichissants.

Autant dire que cela me troublait profondément.

Et, quand elle se proposa de m'envoyer en pièce jointe des photos érotiques, soft d'après elle, pour tester mon engagement et m'entraîner peu à peu sur la pente de la tentation, je n'ai pas eu le courage de refuser. Alors voilà ce que je reçus.

Troublée, en échange, je me vis obligée de lui envoyer une seule photo de moi, que je choisis longuement, avec prudence, ne voulant pas l'encourager à s'imaginer trop de choses tout de même...

Puis, à sa déception d'en voir si peu, je cédai à sa demande, fortement émoustillée de me sentir si belle et désirable à travers le regard d'une autre femme, une sensation nouvelle qui m'encouragea à lui envoyer deux photos prises il y' a trois ans, lors des vacances à Palma de Majorque, ou je me promenais seins nus.

C'était là totalement audacieux et irraisonnable de ma part, un flirt lesbien qui déclenchait des décharges électriques beaucoup trop agréables. Je dois avouer que tout cela aiguisa mes appétits sexuels, enflammant mon imagination, où je me perdais dans des pensées érotiques d'une forte intensité. Moi, petite créature fragile et innocente, abandonnée et offerte dans les bras de la volcanique et experte Christine. Initiée et pervertie aux tourments lesbiens. Tremblante et pâmée. Puis, peu à peu, aussi gourmande et espiègle que ma partenaire... Des fantasmes qui hantèrent mes nuits, dont mon chéri profitait certaines fois... Et, incroyable, je fis pour la première fois une chose inattendue chez moi, ce que jusqu'ici je ne me serai jamais permise : me masturber.


En pensant à Christine bien sûr...

Devant l'impatience de mon homme à me voir passer à l'acte, j'en parlai à Christine qui me proposa alors de passer un week-end dans leur maison de campagne, prés de Nantes, où nous pourrions faire plus ample connaissance et laisser le destin décider pour nous, sans provoquer la situation ou brûler les étapes. Si je me sentais prête, la magie opérerait toute seule, naturellement...

Effroyablement nerveuse, j'acceptai donc avec appréhension l'invitation. Persuadée, au fond de moi, que tout cela n'était qu'un fantasme, et que jamais je n'oserai m'aventurer dans ce genre de relations.

C'est Christine qui m'a conduite jusqu'à sa maison secondaire où, à ma grande surprise, se trouvait Lydie. Accueillante, chaleureuse, celle-ci s'est montrée curieuse et pleine d'attention à mon égard.

Et les voir toutes les deux si amoureuses, si complices, me faisait un drôle d'effet. C'est la première fois que je voyais deux femmes afficher ainsi si naturellement leurs sentiments, et ce n'était pas déplaisant à voir.


Le repas s'est bien déroulé, dans la bonne humeur, avec cette atmosphère chargée d'électricité, un érotisme latent et sournois, où je sentais leur regard sur moi, embué de désir et d'attente, une sensualité presque étouffante à la fin de la soirée. Et lorsque Christine s'est proposée de dormir avec moi, en bonne copine, où je resterai seule maîtresse de ce qui devait arriver, je n'ai pas eu le courage de refuser.

Pudique, je n'ai pas cessé de détourner la tête lorsque, dans la chambre, elle a commencé à se dévêtir.

Jamais je ne me suis sentie aussi gauche et nerveuse, me déshabillant maladroitement, gardant mes sous-vêtements alors que j'avais en ma possession une nuisette dans mon sac, mais cela aurait signifier se déshabiller totalement avant d'enfiler ma tenue de nuit, et je m'en sentais incapable. Alors, comme une voleuse, je me suis glissée hâtivement dans le lit.

Aussitôt rejointe par Christine qui m'a vite démontrer des sentiments pas si innocents que ça.

Câline, ses caresses et effleurements en disaient long sur ses désirs, progressant avec lenteur alors que rien dans mes expressions ne l'encourageaient à continuer. Interdite, tremblante, je la laissai malgré tout faire... Sans répondre à ses baisers lorsqu'elle tenta une approche plus directe.

 Mais, patiente et déterminée, elle ne se laissa pas décourager. A force de douceur, de sensualité, elle prit son temps pour briser peu à peu mes défenses, détectant chez moi des zones érogènes qu'elle mit à profit pour accentuer mon trouble.

Alors accrochée au drap comme si ma vie en dépendait, elle enleva d'un coup tout ce qui recouvrait mon corps, m'arrachant un petit cri de souris effrayée, frissonnante et vulnérable comme je ne l'avais jamais été.

Puis, alors que je restai tétanisée par la peur, un mélange de frayeur et d'excitation qui me donnait le vertige, elle profita de mon désarroi pour me déshabiller.

Elle fit taire mes faibles protestations d'un baiser affamé. Un baiser si ardent et expert que je me sentis fondre comme neige au soleil, répondant malgré moi aux sollicitations de ses lèvres pulpeuses, sa langue vorace, comme aspirée par un gouffre sans fond où je me laissai irrésistiblement tomber

Et, lorsqu'elle prit possession de mes seins, les picorant tendrement avec un art divin, elle acheva d'affoler mes sens exacerbés, m'arrachant des miaulements de surprise et de plaisir, la chair hérissée d'une exquise sensation presque douloureuse dans sa puissance et intensité. Effrayante même...

Un désir si effrayant, allant contre toutes mes valeurs, mon éducation, que je pris réellement peur lorsque Christine m'enleva mon slip. L'ultime protection contre une défaite imminente. Le point de non-retour si elle prenait possession de mon sexe pour m'emporter vers des plaisirs inouïs qui me laisseraient dévastés, anéantis, faisant certainement de moi une lesbienne déchaînée.

Mon corps le désirait ardemment, mais pas mon esprit. Et je sortis de ma torpeur lorsque ses baisers enfiévrés se rapprochèrent sournoisement de l'aine, frôlant insidieusement mon pubis.

Ma peur prit le dessus sur la passion et, d'un déhanchement ferme, je réussis à la repousser, me levant et m'habillant à la hâte.

Anéantie. Déroutée. Maudissant mon copain qui m'avait poussé dans les bras d'une femme. Maudissant ma propre chair qui me trahissait.

En fureur, sans un mot, je pris mon sac et m’enfuis comme une voleuse, claquant la porte derrière moi.

Je n'avais aucun moyen de transport pour rentrer mais cela m'était égal. J'étais trop bouleversée pour réfléchir. Alors je fus contrainte de faire du stop.

Mais pas pour longtemps puisque Lydie vint me rejoindre en voiture, me suppliant de revenir, de réfléchir, avec suffisamment de persuasion et de bon sens pour me ramener sur le chemin de la raison. Un peu à contre - cœur, je vins la retrouver sur le siège passager et rentrai avec elle.

Sur le chemin du retour, elle réussit à gagner ma confiance, me rassurant, me flattant, me disant que tout allait bien se passer. Apaisée, je me mis à la croire.

Mais quelle idiote étais-je !

Elle venait à peine de tisser sa toile et je venais m'y jeter tête baissée ! Car Lydie était bien plus redoutable et manipulatrice, directive et dominatrice, m'obligeant à prendre conscience de ma vraie nature, réveillant des pulsions incendiaires et insatiables dont j'ignorais jusqu'ici l'existence. Et, en même temps, à me révéler à l'amour, goûtant à l'extase et au bonheur dans les bras des deux femmes, mais dont une seule gagna mon cœur.

A SUIVRE.

 

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Bonne lecture...

 

 

 

 

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