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Divines et Innocentes

Divines et Innocentes

Initiation lesbienne ou les ravages de la chair.

Peu après la naissance de leur premier enfant, Victor et Isabelle fuient la Bretagne pour venir s’installer dans les Landes.

Un stage professionnel oblige Isabelle à quitter sa famille pour se rendre à Lyon, partageant une chambre d’hôtel avec Selena. Si elle peut compter sur son aide, celle-ci va adopter un comportement de plus en plus étrange en quêtant à la moindre occasion sa présence, cherchant à l’attirer sur les chemins tortueux d’une liaison interdite. Et prête à tout pour l'initier aux délices lesbiens...

 

Selena est une femme à la trentaine lumineuse, séduisante et très à la mode, animée par sa passion pour le plaisir et pour les femmes.

Isabelle, femme mariée à la vie bien tranquille, est au contraire une beauté timide et ingénue, dissimulant mal son manque de confiance et ses frustrations refoulées.

Une proie facile pour Selena qui, déterminée et manipulatrice, exerce un pouvoir malsain sur Isabelle. Et, pour la plier à ses envies, va la brusquer et l’emporter contre son gré dans son univers, briser ses défenses pour l’amener au bout de ses désirs.

" Issue d’une famille bourgeoise, j’ai vécu dans un contexte rigide et étouffant qui me marqua à jamais. J’ai passé de longues années à souffrir du dédain de mes parents car je ne répondais pas à leurs attentes.

Pour eux, la réussite était un devoir sacré et mes deux sœurs excellaient dans leurs études. Je fus donc l’enfant rejeté par tous, subissant les moqueries et les reproches, une humiliation qui a hanté toute ma jeunesse. Pour me protéger, je m’enfermais dans la solitude et l’indifférence, fermant les yeux sur tout désir d’amour et de tendresse. Puisque ma famille était incapable de m’aimer pour moi-même, je finis par m’en aller sitôt ma majorité atteinte, tournant le dos à mes racines, pleine de rancœur et de fêlure qui ne cicatrisèrent jamais.

Je m’installais en Seine Maritime où je gardais des souvenirs heureux de vacances. Les cris des mouettes, les parfums iodés et les falaises ciselées de Dieppe formaient un décor parfait pour mon goût des plaisirs simples, l'amour de la nature, et mon enthousiasme à toute épreuve. Je survivais de petits boulots tout en continuant mes études par correspondance dans le secrétariat. Une vie aussi rude que terne qui finit par briser tous mes rêves de bonheur. Je fermais les yeux sur tout espoir, essayant de me divertir avec deux ou trois liaisons avec des hommes qui aboutirent bien évidemment sur des échecs cuisants.

Je m’étais tellement repliée sur moi-même, hermétique à tout sentiment, que je devins incapable d’aimer et de m’ouvrir aux autres. Puis je rencontrais Jacques, un homme de dix ans mon aîné, un homme solide, fiable, travailleur et généreux, qui fît tomber à force de patience quelques-unes de mes défenses.

J’avais enfin rencontré une personne qui croyait en moi et qui était prêt à construire quelque chose de sérieux. C’est donc lui que je choisis pour être l’homme de toute une vie et le père de mes enfants. M'abandonnant et me livrant sans retenue, malgré mes peurs d'être vulnérable.... Être sensible et aimante c'est aussi être plus facilement exposée aux blessures et aux mauvais coups... Mais il y' a bien un moment  où il faut se laisser aller et faire confiance.

Après la naissance de notre fils, nous avons quitté la Bretagne pour nous installer dans la région natale de mon mari, dans les Landes. Hélas, ce fût une erreur. Nous nous sommes enterrés dans une ville de province trop morne et ennuyeuse, endormis entre lacs et pins qui sentaient vite la monotonie.

Malgré tout, je me suis efforcée de croire que j’étais heureuse en ménage, une femme sans histoire, fidèle et attachée à sa famille, sérieuse et conventionnelle, se contentant de peu, acceptant la médiocrité du quotidien comme beaucoup de femmes qui subissent leur destin avec fatalité. Gardant espoir sur des jours meilleurs, avec cette utopie qui n'appartient qu'aux âmes pures, capables de continuer a rêver malgré leurs déceptions. La vie serait bien triste sans les rêves n'est-ce pas ? Cet état d’esprit était compatible avec mon look un peu fleur-bleue et fille de la campagne à la beauté naturelle et spontanée

qui se contente de plaisirs simples.

Donnant cette impression d’être une beauté puérile et naïve, à la fraîcheur candide. Un peu froide et distante, enfermée dans son monde idéal de "bisounours".

 " De la glace qui ne demande qu’à fondre ! " raillait mon mari, fou amoureux de moi, m'incitant à me faire un tatouage - que je fis le plus discrètement possible sur les hanches - espérant que cela briserait un peu mon côté trop réservé et conventionnel, et réussissant à prendre quelques photos sexy où je me sentais malgré tout mal à l’aise.

Je parle volontairement à l’imparfait car tel était mon état d’esprit à cette époque, à un moment où je l’acceptais car je ne connaissais rien d’autre. Jusqu’au jour où j’ai rencontré Selena qui a bouleversé ma vie trop tranquille… Employée comme secrétaire médical dans un cabinet ophtalmologique, j’ai dû quitter ma petite ville de province pour suive un stage informatique à Lyon, loin des miens et ce pour une durée d’un mois.

Au début, j’étais effrayée et désorientée de perdre ainsi mes marques et me retrouver seule dans une grande ville inconnue, mais ce malaise s’estompa assez vite par une impression de liberté et d’audace comme je n’en avais jamais connue. Je rencontrais d’autres collègues qui venaient de chaque coin de la France, avec leur particularité, leur culture, leur caractère et expérience personnelle, et c’était si enrichissant de fréquenter d’autres gens de ma province profonde.

C’est ainsi que je fis connaissance de Selena qui devint ma compagne de chambre dans le modeste hôtel où nous passions toutes nos nuits. A peine plus âgée et plus grande que moi, elle était du genre femme fatale et libérée, une superbe brune au cheveux longs, genre extravertie et dévergondée, celle qui attire tous les regards et qui n’a pas froid aux yeux.


Elle avait ce tempérament espiègle et rieur, volubile et exubérant, qui la rendait fascinante, celle que l’on remarque tout de suite dans n’importe quelle circonstance.

J’étais tout son contraire, timide et réservée, petite brune au visage enfantin et innocent, aussi jolie que discrète… Mais malgré notre différence le courant passa tout de suite, elle me prit sous son aile comme une grande sœur le ferait, avec bienveillance et un instinct protecteur qui, d’emblée, me toucha énormément. Sa présence à mes côtés était un véritable festival de gaieté et de malice en tout genre, un vrai clown qui riait de tout et accumulait les pitreries et bêtises comme une éternelle effrontée. C’est sans état d’âme qu’elle m’aspirait dans son sillage, une tornade survoltée et insouciante qui, au lieu de réviser les cours et approfondir nos connaissances informatiques, m’entraînait dans les bars, pubs et discothèques, pour de folles nuits blanches.

Et, le pire que tout, c’est que j’adorais cela, retrouvant une jeunesse dont je n’avais pas profité, et l’occasion m’était enfin donnée de rattraper le temps perdu. Nous nous régalions, sur les pistes de danse, d’allumer et provoquer tous les mâles présents. Selena, avec ses allures lascives et son corps insolent de beauté, rendait fou de désir les hommes qui tentaient bien évidemment leur chance…

Mais sans succès.

Je compris vite qu’elle se riait d’eux avec un dédain manifeste parce qu’elle les détestait réellement, et pour cause : Selena n’aimait que les femmes.

Elle me l’avoua le plus simplement du monde le sixième jour, ce que j’aurais dû d’ailleurs comprendre à sa façon de me dévorer des yeux et ses manières tactiles et câlines de me coller à chaque occasion. Mais je prenais tout cela pour de la simple amitié, et j’ai toujours été si naïve… Cette constatation, au lieu de m’écœurer ou m’inquiéter, attisa au contraire ma curiosité et ne la rendit que plus fascinante et mystérieuse. Une lesbienne ! C’était la première fois que j’en fréquentais une, et c’était si éloignée des clichés que je m’en faisais. Mais, si je fus intriguée au début, partager ma chambre avec elle fut une réelle torture.

Elle ne cessait de m’aguicher, me séduire, se promenant en nuisette ou tenue sexy dans la chambre avec une impudeur qui, au lieu d’être vulgaire ou déplaisante, était au contraire d’un érotisme subjectif et raffiné.


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C'était une véritable torture car je me surprenais à l'admirer malgré moi en silence, le plus discrètement possible, presque honteuse de ressentir un sentiment de culpabilité avec cet indéfinissable trouble que je ne m'expliquais pas et me mettait terriblement mal à l'aise. Et elle, comme consciente de mon état, prenait un malin plaisir à repousser les limites de l'indécence en allant toujours plus loin dans la nudité.

 

En plus, dans les conversations, elle me vantait les qualités des homosexuelles qui savent être si douces et expertes, si patientes et si compréhensives, une expérience divine et magique pour les hétéros qui se laissaient tenter, et elle était si persuasive et habile pour enflammer mon imagination que j’en fus vite convaincue et horriblement troublée…

Elle prit un malin plaisir à jouer avec mes nerfs la deuxième semaine et je réussis à tenir bon quelques jours. Mais je résistais pour mieux lui céder, ce que je compris un jour où, à la fin d’un cours plus épuisant que les autres, je voulus tout de même réviser dans la chambre, installée studieusement sur une chaise.

Je n’eus même pas le temps de m’atteler au travail que Selena, vêtue d’une robe moulante qui dévoilait à la perfection son insolente poitrine, se montra de nature joueuse et espiègle, pour ne pas dire câline et provocante. Elle se montrait très caressante, me tournant autour comme une louve affamée, à l’affût, me frôlant de gestes insidieux qui ne cessaient de me déstabiliser.

Elle effleura même mes tétons pointus sous mon tee-shirt dans une caresse lente et mesurée, et plongea son regard dans le mien avec insolence, puis, elle entrouvrit la bouche en laissant s’échapper un soupir d’excitation à peine audible. Lorsque devant cette expression orgasmique feinte, je me sentis malgré moi troublée et me mis à rougir, Selena m'adressa un sourire coquin.

-  Dis, pour une fois dans ta vie, tu ne veux pas faire quelque chose de fou, d'interdit et de déraisonnable ? me demanda-t-elle d’une voix mielleuse en m'obligeant à lever la tête pour que je la regarde en face.

- Attends… Je n’ai jamais fait ça avec une fille et je ne suis pas prête pour cela... Jamais !  Tu m'entends ? Aucune envie et aucune disposition pour les amours entre femmes, je suis hétéro, mariée...

Mais elle fît celle qui n'avait rien entendu. Bon sang, à quoi jouait-elle ? Je le compris assez vite lorsqu’elle s’installa sur mes genoux, et je protestai très vite mais elle m’ordonna le silence en posant un doigt sur mes lèvres, les caressant en même temps d’un geste provocant. Alors que je réussis à me relever, elle tentait de me rassurer par de douces paroles réconfortantes, mais sa façon insistante de me maintenir la tête en me tenant par le menton n'avait rien de rassurant.

Ses intentions se déclarèrent de façon assez directe quand elle voulut m’embrasser sur la bouche.

Mon premier réflexe fût de la repousser, poings fermés et crispés, mais elle se pencha sur moi en m’étreignant si fort que toute tentative de retraite était impossible.

Je cherchai ensuite à me débattre, fuyant sa bouche qui cherchait toujours mes lèvres, me contorsionnant en tout sens avec des gémissements de panique, mais elle s’accrochait à moi avec une force décuplée, s’excitant de ma résistance, mêlant ses membres aux miens, m’enroulant comme une pieuvre affamée, se frottant sur moi de souples mouvements du bassin, s’incrustant de tout son corps comme pour mieux se fondre.

Je finis par perdre l'équilibre, tombant à la renverse sur le lit où elle accompagna ma chute, toujours soudée à moi.

Ne pouvant accéder à ma bouche que je lui refusais toujours en bougeant la tête rapidement, elle se rabattit sur ma gorge et mon cou qu’elle couvait de baisers affamés, de coups de langue aussi humides qu’obscènes, se régalant de ma peau et mon odeur comme un animal sauvage qui se laisse aller à ses instincts les plus primitifs.

 Puis, avec autorité, elle m'obligea à me redresser un bref instant, me débarrassant de mon tee-shirt malgré mes suppliques qu'elle étouffait de baisers goulus.

Son ardeur était si intense et si communicative que j’étais autant prise de court que vulnérable, avec un mal fou à respirer, la bouche si grande ouverte qu’elle en profitait pour y prendre possession, me relançant de baisers avides et possessifs.

Quand je cherchais à détourner la tête, elle me saisissait fermement le visage pour chercher ma bouche. Si je réussissais à la fuir et à la supplier d’arrêter, elle étouffait mes protestations en couvrant mes lèvres d’une main autoritaire.

Ses manières dominatrices eurent raison de ma résistance, comme si j’avais besoin au fond d’être un peu forcée et bousculée pour dévoiler une nature inavouable dont je ne soupçonnais même pas l’existence, l’envie secrète d’être poussée dans mes retranchements, soumise et vulnérable, manipulée et impuissante.

Je finis donc par faiblir, avouant ma défaite dans un sanglot désespéré de biche aux abois. Répondant même un peu trop facilement aux sollicitations de sa langue impatiente.

Sa bouche était pulpeuse et fruitée, vorace et appliquée en même temps, si brûlante de volupté que je devins toute molle et haletante lorsque nous échangeâmes le baiser le plus long et le plus sensuel que je connus.

Rien à voir avec un baiser d’hommes, qui pique ou sent le tabac, car il y’ avait ici une douceur et une volupté que seule une femme pouvait dégager, comme des ondes électriques et lascives qui se transmettaient avec une magie incomparable. S'accordant merveilleusement, nos bouches s’activèrent bientôt avec de plus en plus de plaisir, se soudant l'une à l'autre pour se relancer avec une ardeur sans cesse grandissante. Cette expérience était divine et bouleversante, me mettant vite dans un état indescriptible. Le baiser dura une éternité, et en même temps elle m’affolait prodigieusement en bougeant voluptueusement son corps contre le mien, avec la souplesse d’un serpent, ce qui était déjà une véritable caresse en soit tellement ses courbes voluptueuses épousaient mon corps étroitement.

Je compris vite que c’était pour mieux jouer avec mes nerfs, se délectant d’un sadisme raffiné pour me laisser suppliante, butinant mes seins avec gourmandise avant de descendre sournoisement à l’intérieur de mes cuisses. Cette façon d’appuyer sa langue sur le tissu du sous-vêtement était insupportable, je bondissais et gémissais pour qu’elle cesse cette divine torture, mais je crois qu’elle me punissait ainsi de lui avoir résisté au début, faisant durer ainsi le jeu.

 Je ne cherchai nullement à lui résister lorsqu’elle me déshabilla presque entièrement, et je me laissai faire en tremblant et haletant comme une sportive qui n’arrive pas à retrouver son souffle, dépassée par les événements qui allaient trop vite.

Elle en profita pour m’affoler de baisers enfiévrés sur les épaules et le cou. J’étais si éperdue que le réalisais à peine être docile et soumise, offerte à ses envies les plus animales. J'étais sa chose. Son esclave. C’est dans un état second que je me retrouvais étendue et offerte, pathétique dans mon désarroi, encore plus désirable dans mon abandon, alors qu’elle se contorsionnait sur moi en cherchant plus étroitement le moindre contact tout en m’embrassant fougueusement.

J'avais de temps en temps des sursauts de conscience, cherchant à bloquer son poignet alors qu'elle me caressait par dessus ma culotte,

mais ma morale fondait comme neige au soleil face à l’intensité de toutes ces nouvelles sensations qui m'emportaient vers des contrées inconnues et délicieuses. De fulgurantes vagues de chaleur parcouraient mon corps avec une violence grandissante, faisant vibrer mes seins et mon ventre d'un désir jusque là inconnu. Contre cela je ne pouvais rien... Elle finissait en même temps de me déshabiller, alors que je tentais vainement de m'accrocher à mon ultime protection, ma culotte qu'elle enleva prestement.

Ensuite, elle se déshabilla à moitié, dévoilant sous un soutien- gorge une poitrine ferme et opulente qui ne demandait qu’à jaillir. Elle se lova contre moi, glissante comme une anguille, et ce simple contact, seins contre seins, pubis contre pubis, fût si grisant, à la fois subtil et insoutenable, que je mis à haleter comme jamais en tremblant de la tête aux pieds comme une possédée. Répondant aux sollicitations de sa langue comme une assoiffée qui a un besoin urgent de boire pour survivre.

J’avais le corps en feu, le sang chaud d’une jument en rut, ne cessant de frissonner et de vibrer à chacune de ses caresses.

Je réalisai avec effroi que j’étais au bord de l’orgasme ! Moi qui suis d’une nature longue à m’échauffer, ressentant un soupçon de bien-être et de désir après de longs préliminaires, j’avais atteint avec cette femme un paroxysme de surexcitation incontrôlable en un temps record ! C’était totalement démentiel ! Et j’en demandai plus, l’encourageant et la suppliant, l’étreignant avec vigueur comme pour mieux me fondre dans elle, sursautant à chaque caresse et baisers qui semblaient me brûler comme du charbon ardent.

Je ne me reconnaissais plus ! Si mon mari m’avait vu à cet instant, il m’aurait prise pour une folle car jamais je n’avais réagi de cette façon avec lui ! Et avec aucun des hommes que j’avais connu avant lui…

Tout en elle était douceur, compréhension, patience et volupté, saveur et dextérité.

Je ne cessai de bondir et crier à chaque chois qu’elle me touchait de ses mains ou de sa bouche. Je fondais littéralement, toutes mes barrières explosaient.

Lorsque sa bouche a enfin plongé entre mes cuisses que je ne cessai d’écarter indécemment, j’ai véritablement poussé un hurlement de bête blessée.

Je bondissais et me contorsionnais comme une folle, à m'en casser le dos. Avec le bout de sa langue, elle me titillait, me provoquait, m’excitait à m’en faire délirer, augmentant la pression en s’aventurant dans mon antre ruisselante avant de m’abandonner la seconde suivante.

Sadisme et raffinement, elle me faisait languir, me laissant au bord du précipice, retardant mes sensations avant de les rallumer. Mon corps réclamait l’orgasme de toutes ses forces, se tordant et bondissant en avant. Les yeux révulsés, ahanant comme une folle, je me mis à me caresser les seins avec l’énergie du désespoir, abandonnant toute pudeur et toute retenue. Enfin, je connus la libération, éclatant comme un feu d’artifice en lui griffant la nuque, me tordant et me convulsant comme une limace prise de folie.

Je me vis glisser mes doigts dans sa longue chevelure  pour ramener plus encore sa tête vers mon entrejambe. Je me vis écarter les cuisses davantage pour en faciliter l’accès, me contracter quand elle me pénétra de sa langue, me cambrer quand elle me lécha le clitoris, goba le nectar dont elle dégoulinait. Et alors que ma vision se brouillait, ma raison vacillait, je m'entendais haleter, puis crier : "Oh ! Oui ! Oui !". Avant d’être violemment envahie par une vague de plaisir, une de plus, d’une intensité rare qui me faisais me tordre dans tous les sens à m'en casser le dos.

Mais, ce qui m’étonna le plus, c’est que cet orgasme fabuleux, au lieu de m’apaiser et me rassasier, éveilla en moi des envies plus grandes.

Selena, au lieu de s’interrompre, mêla ses doigts au jeu, les faisant coulisser dans un bruit de clapotis obscène, et elle introduisit  deux doigts, puis trois, avec une facilité déconcertante tellement j'étais ouverte et ruisselante.

J’étais si trempée et ouverte qu’elle introduisit son poing au plus profond de mon vagin, allant et venant à un rythme soutenu. Je n’avais jamais connu une telle intrusion et une telle sensation, si intense que je me remis à hurler de plus belle. Je n'avais plus aucun contrôle sur mon corps qui s'éveillait à des pulsions bestiales. Ce fût encore une explosion des sens incroyable, secouée par le plus beau orgasme de ma vie.

Alors que mes muscles se détendaient et que mon corps se relâchait, je retrouvais provisoirement mes esprits. Que m’arrivait-il ? J’étais anéantie et bouleversée. Jamais un homme n’avait pu me faire jouir ainsi, si vite et si intensément, et cela me laissait dans un état d’incompréhension totale. J’étais désorientée, au bord des larmes. J’éprouvais une peur irraisonnée, celle de renier toutes mes convictions morales et religieuses, et la honte de devenir anormale, d’être une lesbienne. Je venais de me donner corps et âme à une femme alors que je la connaissais depuis dix jours à peine ! C’était d’autant plus illogique que tous les hommes que j’avais connu auparavant avaient dû patienter deux ou trois mois avant de coucher avec moi…

C’était immoral et il fallait vite que je me calme, que j’oublie cette folie… Je ne pouvais pas être une homosexuelle, c’était impossible ! Un sentiment de rejet stupide et irrationnel qui dura un bref instant car Selena, d’instinct, perça mon angoisse et réussit à atténuer mes incertitudes. Attentive, câline, savante, elle arriva vite à faire renaître mon désir avec une patience infinie. Et elle me donna surtout le goût de la femme, son corps splendide, ses formes affriolantes, sa peau douce comme de la soie qui appelait les caresses. Après m’avoir redressée pour échanger quelques baisers passionnés, elle se laissa tomber à la renverse, m’entraînant sur elle , appuyant mon visage contre ses seins plantureux. Je compris son attente et me régalais de les dévorer avec ivresse, léchant sa peau exquise, explorant ses courbes harmonieuses, titillant les mamelons qui pointaient sous ma langue, les étirant avec délectation, me léchant les babines de cette nouvelle gourmandise qui me laissait insatiable.

J’adorai caresser ses seins, ses formes pleines et fermes, son goût appétissant, son odeur entêtante, c’était là un nouveau territoire merveilleux à explorer et à conquérir. Cela mettait tous mes sens en émoi. L’envie revenait sans cesse, je voulais être active. Les yeux fermés, je détachais ma bouche, je descendais encore et toujours vers ses seins magnifiques et je prenais  avidement les tétons dans ma bouche.

Celui-ci grossit sous ma langue et la sensation de revenir à l’âge où je tétais ma mère, m’envahit. Tétant le deuxième, Selena se mettait à pousser des gémissements qui étaient pour moi une immense satisfaction. Pour la première fois, je donnais du plaisir à une femme et j'adorais cela.

Un long moment, Selena se retrouva sous moi à se laisser dévorer la poitrine, déboussolée et ravie de mes appétits démesurés. Je perdis toute notion du temps et de l’espace alors que je me lançais avec fougue dans une danse endiablée sur elle, me frottant à m’arracher la peau, me redressant en me cambrant à la recherche d’un contact toujours plus intime, clitoris contre clitoris.

Prenant ma tête dans ses mains, elle me guida vers sa fente, j’eus un petit moment de recul, mais me souvenant du plaisir que j’avais eu lorsque sa langue m’avait labourée quelques minutes auparavant, je fis tomber cette dernière barrière et, moi aussi, j’aspirais goulûment ses lèvres intimes. Malgré mon manque d’expérience, son bassin oscillait sous ma langue, et un jet de liquide venait inonder ma bouche. Un premier, un deuxième, un autre et encore un autre. Mon visage était inondé et mon amante n’arrêtait pas de pousser des cris de jouissance.

Alors, fébrile et excitée comme je ne l’avais jamais été, j’ai goûté au fruit défendu, plongeant dans son intimité ruisselante avec une frénésie goulue.

L’effluve de la cyprine me troubla d’abord, me grisant bientôt. L’odeur particulière, loin de me ramener à la raison, m’incita à pousser plus loin ma découverte. Les doigts crispés dans mes cheveux montraient l’impatience de ma victime pâmée. Enfin, le nez dans la toison brune semblable à un duvet, je déposais un doux baiser sur le calice. Pour la première fois, je me grisais d’une intimité féminine, de ses lèvres nacrées et son délicat bouton d’amour, de sa vallée secrète et ruisselante, de son antre divine et mystérieuse. Quel régal ! J’étais folle d’elle, de son sexe, de ses chairs intimes, son odeur suave et poivrée, et toutes les sensations que je réveillais en elle. J’étais définitivement perdue, m’enfonçant sans tabou dans des caresses saphiques aussi délicieuses que dépravées, et avec l’absolue certitude que je ne pourrai jamais plus m’en passer. Toucher et donner du plaisir à une autre femme est si excitant. Jamais je n’avais connu une telle perfection des lignes, une telle pureté des courbes, une telle harmonie dans un corps qui appelle les caresses et m’enhardissait à aller toujours plus loin dans la recherche du plaisir. Rien de sale et d’avilissant. De la beauté pure et intacte.

Le corps d’une femme est infiniment plus riche et fascinant à explorer, tout est sensualité et raffinement, avec de nombreuses zones érogènes qui permettent tant de découvertes et de surprises.

Une variation multiple de jeux érotiques qui me permit de lui faire atteindre d’autres orgasmes.

C’était fabuleux. Et je ne m'en lassais pas, entreprenante et audacieuse, prenant un vif plaisir à lui procurer tant d'orgasmes par tous les moyens inimaginables.

Selena était inépuisable et me rendit la pareille. Elle désirait mon corps plus que tout, le toucher, l’embrasser, le lécher, sans jamais cesser de me regarder avec ravissement. Flattant mon égo, où avec elle je me sentais tellement belle et désirable. Unique et précieuse.
Je ne cherchais même pas à résister pour la forme lorsqu'elle me retourna à mon tour. Un véritable désir sexuel électrisait mon corps, un désir incontrôlable qu’il n’était plus temps de rejeter après tant de délices, avec d'autres à venir.. Désireuse de ressentir d’autres émois, j'incitais Selena à me dévorer les fesses, me tortillant de manière à me retrouver offerte et écartelée, fesses tendues, dos cambré.


Agaçant de la langue mon vagin trempé, consciente de l’invitation, Selena plongea dans la grotte moelleuse. Mes soupirs extasiés la comblaient. Elle savourait de me caresser ainsi, de découvrir la moiteur de ce sexe offert.
Je rejetais l’idée de contrôler mon désir, laissant mon amante mener le jeu au gré de ses fantaisies.
Sans plus se retenir, Selena léchait les nymphes délicates de mon sexe en feu, attentive à mes réactions. Comprenant que la douceur était de mise, elle s’appliqua à ne rien brusquer. A faire durer le plaisir quand je me redressais pour hurler mon plaisir.

Quand elle enfila devant moi un gode-ceinture je n'étais plus en état de réfléchir. Trop abasourdie et anéantie par tant de plaisirs, de délire, d'extases, acceptant de repousser toutes les limites. C’était le plus énorme, le pli gros, le plus long sexe que j’ai jamais vu, aussi factice soit-il, bien plus imposant que celui de mon mari, et savoir que cet engin allait me pénétrer m'emplissait d'une crainte superstitieuse, entre effroi et excitation. Avec cette question : allais-je pouvoir l'accueillir sans douleur ? Une question qui allait vite avoir ses réponses.

Pleine d’appréhension, j’écartais les cuisses. Je l’attendais. A cause de la taille de l'engin, le membre à l’horizontale, elle prenait son temps. Elle s’avança. Bon sang ! Qu’est ce qu’elle attendait ? Pour m’embrocher. Pour me prendre. Jusqu’aux ovaires. Jusqu’à la gorge. J’écartais au maximum les jambes et d’un geste impudique j'écartais mes lèvres intimes. Son gode se rapprocha enfin et entreprit une lente intrusion. Son gland en latex écarta mes lèvres, repoussait mes chairs, passa un premier obstacle de chair. Entrait enfin. Je soulevais mon bassin pour mieux faciliter l’envahissement. Reculant mes fesses. Elle poussa toujours. Un tiers de son membre était entré. Je tortillais davantage mes fesses, pliant sur mes jambes, me cambrant. Pas pour la freiner. Pas pour la ralentir. Non,  pour l’attirer en moi. Elle entra encore et toujours. Sans difficulté majeure. J'étais trempée. Je sentais passer le gland du sex-toy un peu plus haut et repousser des chairs plus intimes encore. Ébahie, je relèvais la tête sur l’oreiller et surveillais la prise de possession.  L'accueillant avec impatience, fébrilité, gourmandise même.

Je haletais, je râlais, je grognais, mon corps se convulsait d'une extase jamais atteinte.

Je ne cessais de me cambrer et tortiller des fesses pour qu’elle aille plus loin en moi. Mon esprit était envahi de mille images, les plus dépravées, les plus tenaces, comme un film x où j'étais l'actrice consentante et perverse, une aberration et une déviance qui me rendaient folle de désir, réclamant toujours plus alors qu'elle me pénétrait encore et encore.

J'émettais des sortes de sanglots bizarres, entre larme et plaisir, puis commençais à agiter les hanches de plus en plus vite. S'accrochant à mes fesses, elle se mettait à lancer son ventre en avant à un rythme frénétique, les yeux à demi révulsé. Stimulée par ces furieux assauts, j'accélérais à mon tour, alors qu'elle s'acharnait toujours à grands coups de reins entre mes cuisses écartelées. 

Je n'en pouvais plus, tétanisée par tant d'émotions et d'orgasmes, des vagues de plaisir qui ne cessaient de me submerger. Mon esprit disparaissait dans le néant, des abîmes de volupté effrénée.

Où Selena me prenait par derrière ou par devant dans une frénésie de sexe débridé.

Elle faisait ressortir mes pulsions les plus primitives et animales, mes instincts les plus primaires. Sans chercher à précipiter ou à retarder l’inéluctable. Mes jouissances vinrent à leur rythme, orgasmes puissants et profonds qui m’entrainèrent loin de la réalité. Rien ne comptait que cette chute vertigineuse que je souhaitais éternelle. Infinie. Car cela était dans ma nature d'aimer les femmes et toutes nos étreintes ne firent que conforter cette certitude.

Accrochées l'une à l'autre, après chaque orgasme, nous ondulions ensemble, mêlant nos gémissements et nos soupirs.
On fît l’amour toute la soirée et, après une bonne douche et un repas copieux au restaurant, on se dépêcha de rejoindre notre chambre pour repartir de plus belle dans des étreintes torrides.

La nuit fût magique et inoubliable. Nous faisions l’amour ainsi, l’une précédant l’autre puis la suivant, mêlant caresses, fous rires, petits mots doux, et tentatives acrobatiques pour réussir à coller nos deux sexes frissonnants l’un à l’autre.

 

Tous les jours qui suivirent me parurent longs et interminables, les cours informatiques tristes et fastidieux, car j’attendais avec une impatience fébrile de me retrouver seule avec mon amante. La vue de ce corps abandonné à mes soins me charmait, son odeur m’entêtait, sa saveur particulière m’enivrait. Je ne m'en lassais pas. Elle me comblait de bonheur, se régalant de mes ressources inépuisables, surprise de mes aptitudes qui ne cessaient de la surprendre.

Nos corps à chaque fois étaient moites et luisants de transpiration, nos têtes pendaient dans le vide du lit défait, et ensuite nous discutions pendant des heures sans nous lasser, complices, joueuses, en osmose. Une nuit plus magique et intense que les autres j'éclatais de rire, c'était nerveux. Elle me regarda, décontenancée, elle ne comprit pas que c’était de moi que je me moquais. Parce que j'en voulais encore. D'elle. Son corps de femme et tout ce qu'il représentait. C'était plus fort que moi. L'aimer et me fondre en elle. Assouvir mes désirs, satisfaire les ravages d'une chair que je ne reconnaissais plus, avec ma douce amante. Avec cette sourde douleur et cette appréhension de la quitter.

Mon cœur se serrait d’angoisse lorsque, le week-end, je devais reprendre le train pour retrouver mon mari et mon fils. Seule la présence de ce dernier me remettait du baume au cœur et me permettait de tenir bon. J’avais tant de mal à regarder mon mari dans les yeux, lui dire que j’étais éperdument amoureuse d’une autre femme et que sa présence m’insupportais. Je ne tolérais plus son contact, fuyant tout rapprochement et cherchant le samedi soir des excuses bidons pour qu’il ne me touche pas. Mon corps avait changé, j'apprenais à l'aimer, à le mettre en valeur, osant des tenues affriolantes sans plus aucun complexe.

Et osant surtout le plaisir solitaire avec délectation,

en rêvant de mon amoureuse, mais refusant de me défouler avec mon mari. Je me sentais seule et profondément attristée, jetant un regard vide et désappointé sur une existence qui ne me convenait plus du tout. Mon regard avait changé, tout me paraissait laid et encore plus ennuyeux loin de ma Selena. C’est avec impatience que je la retrouvais le dimanche soir, me retenant de ne pas lui dire combien elle m’avait manqué et combien j’étais malheureuse sans elle. Nous nous retrouvions avec joie et effervescence, fébriles de nous jeter dans les bras l’une de l’autre pour de folles nuits agitées. J’étais sur un nuage, insouciante et amoureuse comme une adolescente. Avec elle, mon corps et mon cœur s’ouvraient dans un foisonnement de sensations inouïes. Un éveil à l’amour et à la sensualité, faisant tomber toutes mes défenses.

Enfin, je me libérais et me dévoilais, telle une rivière tumultueuse qui peut enfin s’écouler dans toute son impétuosité. Avec Selena, je partageai tout : les rires, les émois, les secrets, le plaisir physique. Elle était plus efficace que toute thérapie pour m’ouvrir enfin au monde. Et à l’osmose sexuelle. Je me montrai aussi perverse et insatiable qu’elle, faisant preuve d’une incroyable imagination. Je rivalisais d’audace pour la suivre ou la précéder dans ses délires amoureux, avec toujours cette peur de la décevoir ou de la perdre si je ne me montrai pas à la hauteur.

Nous vécûmes une passion forte et exclusive jusqu’à la fin du stage. Un mois de bonheur qui passa si vite. Mon cœur se brisa lors de nos adieux, et je ne cessai de pleurer toutes les larmes de mon corps durant tout le trajet en train. Le retour chez moi fut un véritable calvaire, obligée de me retenir pour ne plus pleurer, pour ne pas hurler à la face du monde combien j’étais malheureuse loin de Selena.

Revoir mon fils atténua à peine ma douleur.

Puis, avec le temps, je retrouvais peu à peu mes marques, mes habitudes, et je revis par la pensée cette expérience comme une parenthèse enchantée, une relation sublimée, un conte de fée aussi intense que fugace. J’avais une famille qui comptait pour moi, des responsabilités, et je ne pouvais pas tout abandonner sur un coup de foudre. Pour une autre femme. Un amour impossible. Grâce à cette expérience, j’avais acquis de l’assurance, une maturité autant morale que sexuelle, j’étais une femme épanouie qui savait aller de l’avant. La gentillesse de mon mari gagna de nouveau mes faveurs, c’était un homme bon et solide qui ne baissait jamais les bras et sur qui je pouvais toujours compter.

C’est ainsi que nous repartîmes sur de nouvelles bases pour un bonheur serein, longtemps après que Selena cessa toute communication par internet. Dans son dernier email, elle m’avoua avoir rencontré une autre femme, ce qui me rendit triste et soulagée à la fois. Je ne la revis plus jamais. Et, étrangement, ce que je vécus avec elle n’était rien par rapport à ma deuxième expérience lesbienne qui fût encore bien plus passionnelle et dévastatrice. Avec celle qui est actuellement ma compagne et avec qui je vis un amour parfait depuis deux longues années. Cette femme est une collègue de travail dont je suis follement éprise, pour qui j’ai finalement tout abandonné, quittant enfin mon mari. Inutile de faire semblant, juste pour les apparences ou la sacro-sainte normalité alors que mon destin est d’aimer les femmes. Avec Christina, c’est l’osmose totale, un total épanouissement, sexuel comme moral.

Alors adieu la bienséance !"

FIN.  

   

 

 

 

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